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mardi 11 mars 2014

Lecture d'Illusions perdues 2

Journal d'un lecteur
Illusions perdues d'Honoré de Balzac
Avertissement: ce billet dévoile l'intrigue du roman. 

La liseuse marque 10 %. Je mets une heure pour arriver à 20 %. Et je dépasse, 21 %. Je ne peux pas m'arrêter, c'est une farandole de phrases, une cavalcade d’événements. Plusieurs actions sont concentrées dans un espace de temps. La fin d'un cycle.
Lucien monte vers la bourgeoise de province

Lucien va lire des poèmes chez Naïs de Bargeton. Moment d'humiliation face à la bonne société. Chez ces gens de la haute qui usent de « l'accablante politesse dont usent les gens comme il faut avec leurs inférieurs ».  C'est une description féroce de ces personnages, figures sur leur manège qui entrent en scène. Avec des bonheurs de phrases !
Cette assemblée de personnages bizarres, aux costumes hétéroclites, aux visages grimés. 
D'abord le mari, Mr de Bargeton:
«... content ou mécontent, il souriait. Un tête à tête lui faisait éprouver le seul embarras qui compliquait sa vie végétative, il était alors obligé de chercher quelque chose dans l'immensité de son vide intérieur. »
Sa femme a pris soin de lui comme on prend soin d'un manteau.

Et puis il y a Lolotte, Fifine et Madame de Sénonche qui ouate, embéguine, médicine.
« Elles avaient la dignité pincée, aigre-douce des personnes que chacun est enchanté de plaindre.»
 Elles n'aimeront pas que leur hôtesse les "encanaille avec le fils d'un apothicaire et d'une garde-malade". Penser à Daumier, à Goya.
Pendant ce temps, David Séchard demande en mariage la soeur de Lucien, la belle Eve, au bord de l'eau. Très belle scène romantique au soleil couchant et sans cliché de deux êtres qui s'aiment ( quel peintre, Vernet, un autre...), interrompue par l'égoïste Lucien qui sort de sa soirée. David sait bien que son ami, qui habite un rêve d'or, est de nature à aimer les récoltes sans le travail.
Puis on enchaîne avec une intrigue du manipulateur du Châtelet qui se termine par un duel où mr de Bargeton surprend. Et ce sera le départ annoncé de Madame de Bargeton pour Paris.
Lire Balzac, sa phrase souple et puissante, ça vous nourrit, ça vous ragaillardit.
A suivre...

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