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lundi 29 septembre 2014

Reacher épisode 3, action !

Lee Child     Des gages pour l'enfer (Ramsay) (en anglais: Tripwire, 1999)

Les gens qui ont lu du Jack Reacher en parlent souvent sur un ton moqueur,  dans le genre "on ne doit pas prendre ça au sérieux" c'est "bourrin", "testostéroné", "invraisemblable", "vite oublié"...Quand j'investis quelques heures de mon temps de cerveau dans une lecture, j'essaie d'en tirer une substantifique moelle. Essayons de comprendre comment ça fonctionne et pourquoi on aime un truc qui n'est pas notre genre habituel.

En tout cas, on ne s'ennuie pas !

C'est l'histoire d'un homme de 39 ans, 1,98 m , 125 kilos, qui creuse des piscines dans les petites propriétés de Key West. Il boit 10 litres d'eau par jour et retourne 4 tonnes de terre. Il s'appelle Jack Reacher.
«Il avait mis au point une technique de maniement de la pelle qui faisait travailler tous les muscles de son corps. »
Un programme de musculation efficace , quand il se prend une balle de 38 dans le buffet, le docteur lui dit:
« Cette fichue balle n'est même pas entrée dans votre poitrine. Votre pectoral est si épais qu'il l'a stoppé net. »
Les présentations du cow-boy solitaire qui aime son anonymat plus que tout sont faites. Et quand un vieux détective privé vient le tirer de sa retraite, voici la description de l'homme:
« Reacher lui ne vit qu'un homme de belle prestance, mais qui avait déjà commencé à descendre la pente. Un type qui sans trop s'émouvoir avait renoncé à enrayer l'action du temps. »
Le vieux détective se fait dessouder en pleine rue. Reacher se sent responsable. L'enquête commence. Il abandonne Key West pour aller à New York, et l'effeuilleuse ultra sexy qui l'avait engagé pour protéger ses filles n'est pas dupe:
« Non, répondit Crystal, les gars comme toi ne reviennent jamais. Il partent... et ne reviennent jamais. »
C'est physique, c'est carré, stéréotypé. Imparable en terme d'efficacité narrative. Et pas si con que ça en a l'air. Très malin même.

A New york, c'est le début d'une course contre la montre pour retrouver une certaine Mme Jacob qui ne sait pas qu'elle a des tueurs à ses trousses.
Mais les tueurs les attendent....alors Reacher va ...
Puis Reacher va éprouver des sentiments pour ...qui elle-même n'est pas ....et alors ils ....
Mais les tueurs du super-méchant vicieux-balafré-un bras-en-moins rôdent toujours et n'hésitent pas à ....!
Pendant ce temps-là, l'enquête avance à coup de rencontres dans des bases militaires. Si vous aimez NCIS, vous ne serez pas dépaysé par le décor. Jack Reacher , c'est vraiment le physique de Schwarzie doté du mental de Jetho Gibbs. Il y a une belle séquence dans une morgue quand ils examinent des squelettes.

Pourquoi j'ai aimé ça ? C'est écrit en temps réel et on sent que Lee Child aime imaginer son histoire, la vivre dans sa tête et incorporer des détails qui nous la rendent concrète.
Il invente son super héros à lui, auquel il s'identifie, et le lecteur aussi. C'est marrant, si c'était une série télé, ça ressemblerait à une sorte de Chuck Norris dans Walker texas ranger, je supporte pas plus de 5 minutes. Là, ce fut une lecture agréable, à frémir pour la belle du héros, à se demander qui va mourir. On sait qui gagne à la fin mais on continue pour savoir qui reste vivant, et quelle est la vraie histoire du méchant très méchant.

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