Un bouquin qui se veut une approche modeste et rapide, même si il ne faut pas se fier au sous-titre: on ne le lit pas en une heure. L'auteur commence par expliciter le terme programmation neuro-linguistique en le raccordant à son histoire récente, à ses deux inventeurs, Richard Bandler et John Grinder et au contexte de la Silicon Valley des années 70. Ce sont des noms mythiques de la psychologie et de la linguistique qui sont cités : Fritz Perl, Virginia Satir, Milton Erickson, Grégory Bateson, Noam Chomsky, Alfred Korzybski. C'est une discipline très jeune: 1976, année officielle de naissance.
La carte n'est pas le territoire, les ressources sont en soi, l'erreur est une source d'apprentissage, on ne peut pas ne pas communiquer, la relation prime sur l'échange d'information, l'attitude "gagnant/gagnant" facilite les relations humaines, tout comportement a une fonction positive, ces principes de la PNL ressemblent à des truismes inspirés par une morale positive. Au moins, ils ont le mérite de la simplicité et de nous amener vers des techniques : la synchronisation, le méta-modèle, la détermination d'objectifs, l'ancrage, les positions de perception, le feed-back et les niveaux logiques qui toutes demandent de l'entraînement. D'ailleurs, le livre associe à chaque technique quelques exercices d'entraînement qui, eux aussi, ont le mérite de la simplicité. On peut les essayer sans pour autant avoir l'impression de faire de la PNL.
Au final, ce qui me reste de ce livre, c'est une jolie boîte à outils, un kit d'idées à exploiter quand l'imagination est bloquée. Notamment pour l'écriture.
Je suis incapable de juger la PNL sans pratiquer, juste sur la lecture. Je ne sous-estime pas l'efficacité de certaines techniques comme la synchronisation. Mais je me demande si l'efficacité de la PNL vient des techniques en elles-mêmes et/ou du pouvoir d'autosuggestion que ces techniques induisent par leur évidence, leur coté logique qui renforce la croyance en elles. La PNL a une façon très rationnelle de décomposer notre rapport au monde et aux autres.
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Exemple d'un exercice d'entraînement proposés par l'auteur pour le feed-back:
- Le soir, prenez 10 mn pour noter dans un carnet sur la page de gauche les points positifs de votre journée et sur la page de droite un ou deux axes de progrès (ce que vous feriez différemment s'il était possible de rembobiner le film de la journée. )
- Quand vous regardez certains films ou quand vous lisez un livre, prenez le temps de remplir une fiche bristol en notant au recto ce que vous avez apprécié et au verso ce qui pourrait être amélioré de votre point de vue.
Note sidérée. En faisant des recherches pour cet article, je tombe sur les quatre manières de communiquer des gens en position de stress, identifiées par Virginia Satir. C'est évidemment troublant car on se reconnaît et on reconnaît d'autres personnes. Le schéma du blâmeur-accusateur , celui du suppliant, celui du distrayant, celui du rationnel (c'est moi, ça) et un cinquième non-stressé, celui du niveleur. C'est intéressant comme modèles, car ça peut permettre de prévoir un peu le comportement des gens. Mais alors, on est des robots ? Plus d'infos sur cette très instructive page: Les réactions au stress selon Virginia Satir.
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