mercredi 5 mars 2014
Holy Motors
Film
Holy Motors (2012), de Léos Carax, avec Denis Lavant, Edith Scob, Eva Mendes...
Critique: Que c'est bon de voir un film original, comme ça fait du bien ! J'ai aimé ces visions nocturnes d’outre-tombe qui s'enchaînent avec fluidité et une sorte d'ironie théâtrale. On meurt, on se relève. Illusion comique.
Un dogue descend lentement l'allée d'une salle de cinéma, un homme sort de son songe en brisant les parois qui abritent son rêve.
Dans le grenier de ma limousine blanche qui glisse dans Paris, je suis aguerri à changer de rôle. Le visage émacié de Céline s'inquiète. Je ne mange rien.
Je suis bardé de diodes lumineuses je combats des rayons lasers, tout est modélisé, et je finis par m'accoupler avec une contorsionniste.
J'étais en train de manger des fleurs dans les allées d'un cimetière quand j'ai eu envie de croquer les doigts d'une blonde idéale avant de ravir une déesse brune pour l'emmener au fond de ma grotte de faune au vît dressé, en semant la police par les passages secrets des égoûts.
Je vais chercher ma fille dans ma 205 rouge, elle m'a déçu, pour me détendre, je vais jouer de l'accordéon avec ma bande dans une église. On chante et on gueule.
Pour la beauté du geste, je tue un homme d'un coup de stylet dans la carotide et je le prépare pour qu'il devienne moi.
Je meurs encore une fois abattu par les gardes du corps sur l'avenue des Champs Elysées. Mais j'ai eu ta peau, vieille canaille.
Je simule mon dernier souffle à coté de ma nièce mademoiselle la Mort.
Vingt minutes et nous ne nous reverrons plus, que dire dans ce laps de temps à la femme de sa vie alors que la ville s'étend autour de nous et qu'elle ira se fracasser sur le trottoir.
Je vais finir la nuit dans une nouvelle famille. Céline ramène la limousine. Elle met son masque. Dialogues de moteurs.
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